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The Luka State

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 28 janvier 2021

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Nouvelle sensation pop rock anglaise, The Luka State sort enfin son premier album. Un Fall In Fall Out qui était attendu au tournant et ne déçoit pas les attentes placées dans ce groupe. Des pop-songs explosives qui seront autant de futurs hit-singles. Un groupe qui s'avère être le digne successeur d'Oasis comme des Buzzcocks. Rencontre.

Vous avez sorti un premier single, Matter Of Time, en 2013. Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour voir la sortie de ce premier album ?

Nous étions un autre groupe lorsque Matter Of Time est sorti. Nous avons voulu prendre notre temps pour réaliser cet album afin qu'il soit le meilleur possible. Nous avons écrit soixante-quinze morceaux au total. Nous voulions être signés sur une major et nous avons réussi.

Vous avez sorti des tas de singles durant votre carrière. Vous avez pensé à un moment à n'être qu'un groupe à singles ?

Ce ne serait pas mal d'une manière de ne sortir que des singles. Nous écrivons des morceaux pour qu'ils soient des singles, des singles qui soient le plus efficace possible. Nous avons une mentalité de groupe à singles.

Vous pourriez être les Jam d'aujourd'hui, pour qui les singles semblaient plus importants que les albums...

Nous vivons dans une ère digitale. Les gens utilisent beaucoup les plateformes. Les singles sont une bonne manière de rester connecter avec ta fan-base. C'est si facile de se déconnecter des gens... Si tu ne sors pas un single régulièrement, tout serait à refaire. Nous sommes fans des Jam. C'était un super groupe, un groupe à singles, c'est vrai.

J'ai vu que récemment l'un des membres du groupe portait un tee-shirt arborant le message « We're not another indie band. Qu'est-ce que cela signifie ?

Il est facile d'être étiqueté new indie band. Nous n'avions pas envie d'être ce nouveau indie band dont parlent les médias mais au contraire un groupe que les gens prennent le temps d'écouter.

Vous venez du nord de l'Angleterre. J'imagine que grandir là-bas, dans ce terreau musical, t'aide à te construire musicalement ?

Oui, nous habitons près de Liverpool et de Manchester. Nous avons grandi en écoutant les Beatles, les La's, Oasis ou les Stone Roses. Bien sûr que cela te marque de grandir avec de tels groupes...

Vos morceaux durent rarement plus de trois minutes. C'est pour être dans le format de la popsong classique ?

On appelle ça le « get in & get out » format. Si tu aimes le morceau, tu le rejoues de suite. C'est un retour au format du quarante-cinq tours en fait.

Vous semblez en tout cas avoir trouvé le secret de la pop song parfaite...

Merci. Nous écoutons beaucoup les Beatles mais aussi les Clash, les Jam, les Buzzcocks... des groupes qui écrivaient des titres de trois minutes. Nous aimons aussi Pink Floyd mais tu ne vas pas réécouter un de leurs morceaux juste après l'avoir entendu.

Il y a deux ballades dans le disque qui me font penser à Oasis. C'est une influence ?

Consciemment non, mais inconsciemment c'est possible. Nous essayons de trouver notre propre son, notre propre identité mais dans ton inconscient il est impossible de ne pas avoir d'influences. Oasis ont écrit de supers ballades. Cela te marque forcément.

On trouve beaucoup de vos singles passés sur votre album, et notamment un titre, Bury Me, qui date de 2018. Pourquoi inclure un titre aussi vieux dans le disque ?

Nous en avons enregistré une nouvelle version pour le disque, avec un nouveau mix. Le morceau sorti en single était correct mais bien moins bon que cette nouvelle version.

Fall In Fall Out me fait penser aux Rolling Stones période Exile On Main Street...

Cool. Génial. Merci du compliment. C'est un morceau qui n'a pas été facile à faire. Nous sommes fiers de ce disque. Si tu trouves qu'on a la qualité des Rolling Stones ça nous touche beaucoup.

Vous venez de Winsford. C'est une ville où il n'y a pas grand-chose à faire à part jouer au foot ou faire de la musique ?

Oui, c'est une ville orientée working class où tu ne peux pas faire grand-chose effectivement à part, comme tu le dis, jouer au foot ou faire de la musique. Nous avons beaucoup joué au football mais notre vraie passion c'était, et cela reste encore aujourd'hui, la musique.

Vous avez commencé le groupe à douze ans...

Deux membres du groupe jouaient dans un groupe mod-punk à la Jam, The Target. Nous avions effectivement douze ans à cette époque mais le groupe, lui, s'est constitué un peu plus tard.

Deux de vos morceaux, Bring This All Together et Kick In The Teeth, ont été utilisés pour des jeux vidéos de football. J'imagine que c'est une grande fierté pour le groupe ?

Définitivement. Enfant nous jouions aux jeux vidéos de football. Se retrouver dans ces jeux a été un vrai bonheur...

Vos morceaux sont souvent diffusés avant les matchs de Premier League, notamment à Old Trafford. Une autre fierté, je suppose ?

C'est un sentiment très fort pour Conrad car il supporte Manchester United. Mais c'est le seul dans le groupe. Les deux autres supportent Everton et le quatrième membre ne s'intéresse pas trop à ce sport même s'il vient d'une famille supporters de City.

Vous avez joué en live avant le match Angleterre - Croatie en 2018. Quel souvenir en gardez-vous ?

Cela a été une super expérience. Nous avons vraiment envie de le refaire un jour.

La sortie de l'album a été repoussée plusieurs fois à cause du COVID-19...

Oui, à plusieurs reprises. Nous voulions attendre le bon moment pour le sortir, pour qu'il reçoive le meilleur accueil possible.

Vous allez pouvoir rejouer live quand ?

En septembre normalement. Nous jouerons à Paris au 1999 à ce moment-là si tout va bien. Nous avons hâte de jouer chez vous.

Vous avez déjà fait des live streams, vous pensez en refaire ?

Oui c'est prévu. Nous voulons le refaire pour rester connecter au public. Les concerts nous manquent, en donner comme s'y rendre en tant que spectateurs. Pour le moment nous nous concentrons sur la promotion de l'album mais nous prions pour rejouer bientôt.

Vous avez signé sur une major pour un premier album. C'est rare de nos jours. Cela ne vous a pas mis trop de pression ?

Nous aimons la pression. Elle ne nous dérange pas. Nous avons bossé dur et avec détermination. Nous avons cru à fond à notre rêve. Être reconnu pour son travail est ce qui peut t'arriver de mieux dans la vie.

Qu'espérez-vous pour 2021 ?

Des concerts, des concerts, des concerts...

J'imagine que vous auriez dû jouer à Glastonbury cet été ?

Normalement, oui. Nous étions dans les plans. Nous y jouerons en 2022. Il faut garder la foi.