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The Pigeon Detectives

Interview publiée par Fab le 14 novembre 2006

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Invités par les Kaiser Chiefs à assurer leurs premières parties durant la première moitié de leur tournée européenne, les Pigeon Detectives se produisaient la semaine dernière au Trabendo de Paris pour la première fois en Europe. Un concert remarqué et apprécié, mais également une occasion de rencontrer ce prometteur quintet...

Pour votre premier concert en Europe, jouer aux côtés des Kaiser Chiefs ce doit être assez impressionnant ?

Oui c'est très excitant. On avait encore jamais joué en dehors du Royaume-Uni, c'est une vraie opportunité de pouvoir faire ces quelques dates en Europe avec un tel groupe. Je ne pense pas que beaucoup de gens nous connaissent ici, mais ce sera intéressant de voir si notre musique peut plaire.

Je suppose que le fait que les deux groupes soient originaires de la même ville à facilité les choses ?

Leeds n'est pas une si grande ville, et la plupart des groupes qui y vivent se connaissent à travers les concerts ou des soirées passées ensemble. Les Kaiser Chiefs nous ont d'abord proposé de les accompagner sur leur prochaine tournée anglaise, mais comme nous étions aussi disponibles pour les premiers concerts de cette petite tournée européenne nous avons saisi l'occasion.

Vous avez accompagné beaucoup de très bons groupes ces derniers mois, à l'image d'Editors, Dirty Pretty Things, Arctic Monkeys ou ¡Forward, Russia!. Est-ce que vous aviez imaginé pouvoir joué avec ce genre de groupes aussi rapidement lorsque vous avez monté les Pigeon Detectives ?

On n'y a jamais vraiment pensé en fait... ce sont souvent des concours de circonstance, de bonnes rencontres au bon moment qui te permettent de pouvoir obtenir ce genre de chose. C'est aussi le lot de tous les petits groupes, tu dois nécessairement débuter par des petits concerts ou des premières parties pour te faire connaître et vendre un peu ta musique. Les Dirty Pretty Things nous avaient par exemple contacté à l'époque car ils aimaient notre musique, et une proposition venant d'un tel groupe ne peut être refusée.

Votre carrière semble réellement décoller depuis votre signature chez Dance To The Radio, est-ce que vous pouvez nous présenter un peu votre parcours depuis vos débuts ?

On joue de la musique sous le nom des Pigeon Detectives depuis environ trois ans, mais on est avant tout amis depuis quelques années. On a grandi dans un petit village près de Leeds et au moment venu on a donc décidé de monter un groupe. On a beaucoup travaillé durant plusieurs mois, ce qui nous a permis de donner notre premier concert il y a deux ans. Le public anglais a commencé à s'intéresser à notre musique il y a environ un an lorsqu'on a commencé à jouer dans de nouvelles villes, notamment lors des premières parties dont nous parlions tout à l'heure. On a alors rencontré le label Dance To The Radio qui a sorti notre premier single, et depuis tout se passe plutôt bien pour nous...

Votre look et votre musique poussent souvent la plupart des gens à vous comparer à des groupes comme les Libertines. C'est une influence que vous revendiquez ?

On mentirait si on te disait qu'on n'a jamais écouté les Libertines, mais ce n'est pas une de nos influences principales. On aime par exemple beaucoup les Strokes, Oasis, les Kinks ou le Velvet Underground... mais ce ne sont que des exemples, on reste tous très ouverts musicalement. En règle générale, on apprécie plus particulièrement la pop et tous les groupes qui savent créer de bonnes mélodies avec un son rock.

Vos fans peuvent actuellement télécharger de nombreuses démos sur votre site officiel, ça ne vous dérange pas de donner musique gratuitement ?

On a bien entendu besoin de vendre des disques pour vivre comme tous les groupes, mais pourquoi ne pas offrir les morceaux dont on n'a désormais plus aucune utilité ? Lors de nos concerts, les fans connaissent les paroles et peuvent chanter en choeur, et les gens qui ne nous connaissent pas peuvent aussi se faire une idée en écoutant quelques titres... Pour moi, donner la chance au public d'écouter nos chansons gratuitement est un point très positif dans l'optique des concerts à venir.

Vos deux premiers singles, tous deux uniquement édités en vinyle, ont été épuisé chacun en l'espace d'une journée. Vous attendiez-vous à un tel succès pour vos débuts ?

Pas à ce point là non ! Les éditions limitées sont dans la plupart des cas épuisées un jour ou l'autre, mais rarement aussi vite. Beaucoup de gens nous parlent souvent de la hype autour de nous, mais c'est un phénomène qu'on ne ressent pas vraiment. La presse a beau parler de notre musique, c'est quelque chose qui reste extérieur au groupe... de la même façon qu'aucun de nous n'avait prévu l'attente du public envers nos deux premiers singles.

I Found Out, votre nouveau single, est sorti depuis le début de semaine. Avez-vous eu des retours sur ses ventes ?

Oui, il est actuellement classé à la 26ème place des ventes ! C'est vraiment un très bon résultat pour le moment, je pense que tout le monde chez Dance To The Radio peut se réjouir !

A propos de Dance To The Radio justement, comment envisagez-vous vos futures collaborations avec ce label ? Est-ce du long terme ou simplement l'affaire de quelques singles ?

Il n'y a aucune raison pour que cela ne dure pas... Nous venons de terminer l'enregistrement de notre premier album et il sortira donc chez eux en février 2007. C'est évidemment un contrat sur le long terme, on n'envisage pas à l'heure actuelle de chercher une autre maison de disques. On sait parfaitement ce qu'on doit à notre label qui, en plus de sortir nos disques, s'occupe de notre management et d'organiser nos tournées. Le concert de ce soir au Trabendo, c'est aussi en partie grâce à eux ! Pour toutes ces raisons, je pense qu'on travaillera encore longtemps avec Dance To The Radio.

Que pouvez-vous me dire à propos de ce premier album ?

On a cherché des idées de titre mais sans réussir à trouver une idée qui nous plaise à tous... ce sera donc probablement un album éponyme. Ce n'est pas très original, mais ce n'est pas le plus important. On a choisi un producteur de Leeds, Will Jackson, qui a travaillé dans le passé avec Kaiser Chiefs, The Music et Embrace. C'est quelqu'un de très compétent qui connaît parfaitement son métier et c’est ce qu’on cherchait pour notre disque.

N'avez-vous pas ressenti une certaine pression lors de son enregistrement ?

A aucun moment ! Notre label nous a laissé travailler sur le disque sans nous presser, et on garde tous un très bon souvenir du temps qu'on a passé en studio. Il y a encore quelques mois on avait tous besoin d'avoir un job, et maintenant on nous donne la possibilité de vivre de notre musique sans se soucier d'autre chose. Comment ne pas apprécier tout cela après avoir dû se lever tous les jours pour faire un travail ennuyeux ? Non, vraiment, on ne garde que des souvenirs positifs de ces sessions d'enregistrement.

Avez-vous prévu la sortie d'un nouveau single avant l'album ?

Probablement oui... il devrait sortir en début d'année prochaine, mais le choix n'est pas encore fixé. On envisage de rééditer I'm Not Sorry. C'est une de nos chansons préférées et elle n'est disponible qu'en édition limitée pour le moment. Je pense que nos fans apprécieraient de pouvoir l'écouter autrement que sur leur vinyle !

Qu'attendez-vous désormais des mois et de l'année à venir ?

On veut tout d'abord passer un bon moment durant cette tournée en Europe avec les Kaiser Chiefs. On sait que les prochains mois vont être très importants pour le groupe, avec une nouvelle tournée anglaise en janvier puis la sortie de notre album. On devrait par la suite aller jouer au Japon puis au SXSW Festival aux Etats-Unis. Nos six prochains mois devraient être très animés !