Deux dates à Paris pour Big Joanie
Un nouveau single de Bernard Butler en écoute
Un nouvel album live commercialisé par Blood Red Shoes
Une session KEXP pour Porij
Un inédit et un label pour Nilüfer Yanya
Un nouveau titre de Formal Sppeedwear en écoute
Yard Act
Mount Kimbie
Ride
Tom McRae
NewDad
Gruff Rhys
Après plus de vingt-cinq ans de carrière et dix albums studio, Mogwai décrochent enfin la timbale de disque de l'année pour Sound Of Violence. Il était temps ! As The Love Continues est probablement l'album le plus abouti des écossais. Entre rugissements de guitares et délicatesses au piano, la bande de Stuart Braithwaite a su trouver un parfait équilibre sonore. Sans concession, presque dansant ou terriblement sombre, c'est à travers toutes ces expérimentations musicales que les Glaswégiens nous entraînent pour un voyage auditif d'une heure qui méritait bien de figurer en première place de notre classement.
Après un premier EP plus que prometteur contenant notamment le single The Cleaner, Squid dépassent largement nos attentes avec ce premier album Bright Green Field incroyablement créatif. Dépeignant le quotidien en le tordant de manière dystopique, on y retrouve avec grand plaisir la rage du chanteur-batteur Ollie Judge, et une instrumentation complexe jazz... et sombrant bien souvent dans un chaos jouissif. Ce disque transcendant étonne car l’on ne peut anticiper la direction des morceaux. Et c’est là une de ses grandes forces.
Près de seize ans après leur dernier album, Arab Strap signent avec As Days Get Dark un come-back aussi inattendu que réussi. Sans rien changer ou presque à leur formule habituelle mêlant guitares dépressives et beats conquérants, le verbe toujours aussi acerbe et salace, les écossais livrent ici leur opus le plus abouti, porté par le chef-d'œuvre The Turning Of Our Bones. Si ces onze morceaux de haute volée, aux compositions acérées et à la production épurée, semblent intemporels, leur noirceur désabusée colle parfaitement à l'époque.
Lancée de belle manière par deux EPs, Boundary Road Snacks And Drinks et Sweet Princess, la carrière de Dry Cleaning a finalement pris son envol en 2021 avec la sortie de New Long Leg, leur premier album, chez 4AD. En mélangeant post-punk et spoken word, la formation anglaise menée par Florence Shaw aura su marier avec brio poésie, riffs hypnothiques et lignes de basse entêtantes pour signer des débuts salués tant par la critique et le public.
Au lieu de partir en tournée pour promouvoir Ultra Mono (déjà dans notre top 2020), IDLES ont écrit CRAWLER. Avec comme point de départ l'accident que le chanteur a eu alors qu'il conduisait sous l'emprise de la drogue, l'album explore la violence des addictions. Après la colère, le deuil et la joie, c'est une autre facette de la violence explorée par le groupe.
C'était l'un des disque les plus attendus du tout début d'année et il est pour nous resté l'album de soul britannique de 2021. La jeune londonienne Arlo Parks et sa voix de velours d'une douceur intense nous ont touché avec ses fraiches compositions mêlant pop indé groovy, jazz et soul. La poétesse émeut avec ses textes désarmant sur la dépression, la solitude, les amours impossible et ses refrains catchy comme sur le titre réconfortant Hope. Mais Collapsed In Sunbeams est également un album empli de joie, d'empathie et d'une grande maturité pour cette songwriter Gen Z. La voix du futur est bien là.
Les mélomanes le savent, The Coral est un groupe qui produit de la musique de premier ordre depuis plus de vingt ans. 2021 voit la sortie d'un double album ambitieux qui utilise la métaphore d'une station balnéaire - Coral Island - comme foyer d'idées et de personnages tous liés par leur présence au rivage. Un album osé qui ne bascule jamais sous le poids de de son ambition tant le groupe a décidé de repousser les limites de sa créativité, tout en conservant les atouts qui ont conduit à son succès. S'il s'agit de leur dixième album, Coral Island est aussi frais qu'une brise côtière. Audacieux de sortir un disque aussi complexe à l'époque actuelle, The Coral nous livrent un des plus beaux albums de leur carrière.
Sept jeunes musiciens dans la vingtaine qui manient aussi bien le saxophone et le violon que la guitare : ainsi pourrions-nous résumer Black Country, New Road. For The First Time, leur premier album enregistré en six jours, mêle free jazz, post-punk ou encore post-rock mais s'aventure aussi vers la musique folklorique ashkénaze. Bref, vous l'aurez compris, ce groupe fait fi des étiquettes et prend juste plaisir à faire la musique qu'il aime, dans une symbiose poétique exceptionnelle. Un album dont on ne se lasse pas.
Wolf Alice sont à eux seuls un condensé de la musique d'hier et d'aujourd'hui, évoquant nombreux groupes ou artistes anciens comme contemporains, convoquant moult styles divers et variés (shoegaze, synthpop, rock expérimental, punk, folk), marquant cette année 2021 comme ils ont déjà su marquer 2015 et 2017. Beaucoup trop sous-estimé de ce côté de la Manche, Wolf Alice parviennent encore une fois, avec ce troisième album, à se faufiler dans le bas de notre Top 10. Pour quiconque est amateur de rock, dans son approche la plus large, complexe et maîtrisé, Blue Weekend mérite que l'on s'y attarde, ne serait-ce que pour être témoin, le temps d'un instant, du savoir-faire du groupe londonien.
Parfois galvaudé lorsqu'il est utilisé pour décrire une œuvre, le terme de voyage sied pourtant entièrement à The Nearer The Foutain, More Pure The Stream Flows de Damon Albarn. Après la dernière sortie de Gorillaz, l'artiste de Whitechapel nous a offert cette année un album solo à l'ambiance maritime, propice à l'introspection et à l'évasion. Mené de main de maître de bout en bout, sans aucune fausse note, cet album restera forcément comme une sortie majeure de 2021, mais aussi comme un moment essentiel dans la production de cet artiste prolifique. Difficile dans ces conditions de ne pas plébisciter à sa juste valeur cette merveille qui ne peut raisonnablement pas vous laisser de marbre. Ainsi, le voici donc tout naturellement prendre la dixième position de notre classement.
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Porij : Teething
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